Les formules bardent nos mails experts.
A tort. Le Figaro revient sur ces erreurs du quotidien.
Elle reste la. Au bout de nos doigts. Prete a nous decredibiliser en un coup d’?il et faire grimacer notre interlocuteur. J’ai faute d’orthographe. Voila la bete noire de bien Francais! Qu’importe Indeniablement le correcteur automatique si le mot existe. Elle passera toujours entre des mailles du filet, quand il faudra, notamment, ecrire Notre phrase «ils se seront parle(s)» ou utiliser des participes passes, des traits d’union ou des mots invariables.
Que faut-il preferer entre les locutions «d’ici demain» et «d’ici a demain»? «tout a coup» et «tout d’un coup»? Qu’en est-il avec ailleurs une construction «commencer avec»? Est-elle vraiment correcte? Rien n’est moins sur. Notre Figaro revient dans ces fautes de grammaire courantes qui empoisonnent nos mails.
Je me rappelle de ce dossier
L’erreur de preposition est courante. Aussi banale que le petit «a», dans la phrase «ils ont pallie a un probleme de retroprojecteur concernant le rendez-vous de mardi». Faut-il Afin de autant Realiser se resoudre a l’accepter au sein d’ les conversations? Certes non! Rappelons-nous Dans les faits que le verbe «se rappeler» est transitif direct. Ca signifie que celui-ci se construit directement et que le complement d’objet est introduit sans preposition. Pour etre correct, on doit donc ecrire: «Je me rappelle bien ce dossier». D’la meme maniere, on note «je me le rappelle» et non «je m’en rappelle».
Precisons toutefois que le verbe «se rappeler» est en mesure de se construire avec la preposition «de». On notera trois exceptions. Di?s qu’il sera question de pronoms personnels. Exemple: «Je me souviens de toi, J’me souviens d’eux.» Lorsqu’on emploiera la construction «se rappeler de + infinitif passe». Modi?le: «Je ne me rappelle nullement d’avoir envoye ces documents.» Enfin, dans la formule «se rappeler de + infinitif», si le complement d’objet qualifie une action a venir. Exemple: «Rappelle-toi de les envoyer dans leurs boites e-mail.»
Nous avons convenu d’un rendez-vous
Ca y est! Apres maintes et maintes tentatives, vous y etes finalement parvenus. «J’ai enfin convenu d’un rendez-vous avec une chef», lancez-vous a la collegue. Votre joie reste palpable mais votre voisin de siege tient a calmer les ardeurs. «Tu veux dire, que vous etes convenus tout d’un rendez-vous?» Comment donc! Vous vous seriez trompe dans la construction de votre phrase?
En effet! Ainsi que le rappelle l’Academie francaise au sein d’ sa rubrique Dire / ne point dire, le verbe «convenir» lorsqu’il signifie «correspondre aux besoins, a toutes les gouts, aux aptitudes de quelqu’un» doit se construire avec «avoir». Exemple: «Cette situation m’a convenu.» A contrario, quand «convenir» a concernant signification «decider, arreter tout d’un commun accord», le verbe peut seulement se construire avec l’auxiliaire «etre». On dira donc bien: «Nous sommes convenus d’un rendez-vous.»
C’est une excellente opportunite
Si l’occasion fera le larron, elle ne fait nullement l’opportunite. Ainsi que le precise l’Academie francaise, le mot «opportunite» employe au sens «d’occasion» reste un anglicisme, donc un abus de langage. Indeniablement, «opportunite» s’utilise seulement dans des formules telles: «On juge, on discute de l’opportunite de la decision, d’une mesure.»
Notre terme «occasion» caracterise votre fera precis, «opportun parce qu’il favorise 1 dessein». On peut donc l’employer dans des formules telles: «Chercher le loisir, jouir de la possibilite, avoir supprimer compte pussysaga l’opportunite de. » et cela va etre deconseille avec le terme «opportunite». Conclusion? On va pouvoir avoir «l’occasion de briller devant son N+1 durant un dejeuner» mais on n’aura jamais que l’occasion de «discuter d’une opportunite» avec lui.
Precisons que nos synonymes sont nombreux Afin de empi?cher l’anglicisme: «aubaine», «possibilite», «chance», etc.
il convient obligatoirement, vous devez imperativement!
L’injonction a de quoi glacer. Et plutot deux fois qu’une! Non juste la formule est reellement seche, mais elle intime a le interlocuteur, par son procede de redondance, d’agir sans commentaire reconnai®tre. Indeniablement, la formule «il faudrait obligatoirement», tel sa voisine «vous devez imperativement», constitue 1 «pleonasme».
Plutot que de donner une peur panique a une interlocuteur en lui donnant un ordre double tout d’un pleonasme, on preferera employer les traditionnels «il faut que. », «vous devez. », «il est imperatif que. ». Alfred Gilder le garantit: «A l’ecrit, vous gagnerez de la place. A l’oral, on vous comprendra et toutes vos ordres seront plus executes».
Un espece de resume
Cela ne viendra a l’atmosphi?re de personne d’ecrire: «C’etait un sorte de resume tres abscons.» Aussi pourquoi nous arrive-t-il de noter la formule «une espece» au masculin? Peut-etre, essaie Alfred Gilder dans Les 300 plus bonnes fautes. a ne pas Realiser et autres extravagances a eviter, par imitation des locutions «un type» et «un genre de»? Apres tout, tel le rappelle l’auteur, «le syntagme “espece de“ prenait le genre du complement» au XVIIIe siecle. On le retrouvait d’ailleurs sous la plume de Victor Hugo ecrit «un espece de grand homme» ou chez Mauriac, note «cet espece de phtisique». Mais passons!
A l’heure actuelle moderne, la formule «espece de» ne pourra plus se payer le luxe de revetir le masculin ET le feminin. Elle devra desormais toujours etre mise au feminin. Et ce, «quel que soit le genre de son complement», precise l’Academie. Pour etre correct, on dira donc «c’etait une espece de resume abscons.»